Journal d’une débutante à B-lev

Journal d’une débutante à B-lev

Premiers jours à Jérusalem… ou comment survivre avec un oulpan, un plan approximatif et une valise qui semble avoir pris tous les cailloux de la vieille ville avec elle.

1er jour : Je suis arrivée !

Quand j’ai poussé la porte de B-lev pour la première fois, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Une sorte de séminaire pour filles ? Une auberge avec un supplément d’âme ? Mais la vérité, c’est que ça ressemblait à un mélange de tout ça, avec en bonus, un thé à la menthe qui t’accueille comme une vieille amie. Les filles étaient souriantes, et quelqu’une m’a même offert une boîte de biscuits secs. Le début de ma grande aventure commençait, et je devais m’adapter… vite.

Survivre au choc culturel
Là où les choses se sont corsées, c’est à mon premier “Shalom”. J’ai répondu “Bonjour”, ce qui a valu quelques sourires. En quelques heures, j’ai compris que “ken” ne veut pas dire “qui est là ?” et que “balagan” est une philosophie de vie. Bon, je me suis promis de ne pas m’angoisser. Après tout, n’est-ce pas pour cela que je suis venue ? Pour devenir une experte en “balagan organisé”.

Ma nouvelle maison
Ma chambre à B-lev était petite mais accueillante, avec un bureau qui semblait me dire “Écris ici tes rêves”. Et puis, il y avait les fenêtres donnant sur les rues de Jérusalem. Et cette odeur de pita chaude tôt le matin… La nuit, c’était presque mystique. Les bruits de la ville, les rires au loin…

Conclusion de ma sagesse de débutante :
Jérusalem est comme une grande énigme, mais on finit par aimer les pièces qui ne s’assemblent pas encore. Et B-lev est mon petit repère dans ce puzzle géant. C’est fou comme un thé, un sourire et un peu d’hébreu bancal donnent déjà l’impression d’être chez soi.

Journal d’une collectionneuse de petits moments

Journal d’une collectionneuse de petits moments

Jour 126 en Israël… et aujourd’hui, je me suis arrêtée pour respirer. Pas juste respirer parce que j’ai couru après le bus (même si c’est arrivé), mais respirer pour apprécier. C’est fou comme ce sont les petits moments qui donnent du sens à tout.

Le sourire d’une inconnue
Hier, dans une rue pavée de Jérusalem, une vieille dame m’a lancé un “Chag Sameach” en passant. Rien de grandiose, mais dans son regard, il y avait une chaleur qui m’a enveloppée. C’était comme si, pendant une fraction de seconde, on partageait un secret : celui de vivre dans une ville où les murs racontent des histoires, et où les âmes se croisent.

Le coucher de soleil sur les toits de B-lev
Chaque soir, le ciel joue un spectacle différent. Des teintes d’or et de rose s’étendent au-dessus des toits en pierre, et je me dis que c’est une chance d’être ici, maintenant. Une fois, une fille du centre m’a rejoint avec un chocolat chaud. On n’a presque pas parlé, mais ce silence-là… il en disait long.

Un fou rire dans la cuisine commune
C’était hier soir. L’une des filles tentait de faire un gâteau, mais la recette était en hébreu. Résultat ? Une sorte de “truc” immangeable mais hilarant. On a ri jusqu’à en pleurer, et au final, on a mangé des glaces pour se consoler. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était tout.

Une chanson dans la rue
À Mahane Yehuda, un jeudi soir après une longue semaine, un musicien jouait de la guitare. Je ne comprenais pas toutes les paroles, mais les mélodies traversent les barrières. Je me suis arrêtée, et pendant quelques minutes, j’ai oublié tout le reste.

Conclusion de ma sagesse contemplative
On croit toujours que ce sont les grandes décisions qui comptent : choisir de partir, de s’installer ici, de suivre un chemin précis. Mais en réalité, ce sont ces petits moments qui construisent notre histoire. Alors maintenant, je les collectionne. Parce qu’ils sont comme des étoiles dans une nuit de désert : petits, discrets, mais tellement lumineux.

Une jeune fille de B-lev : Une princesse d’aujourd’hui

Une jeune fille de B-lev : Une princesse d’aujourd’hui

Elle pourrait sortir tout droit d’un conte moderne. Une princesse Disney, mais version B-lev : pleine de grâce, de force intérieure et d’élégance discrète.

Comme Belle, elle est avide d’apprendre. Elle ouvre des livres, explore les textes du judaïsme, et s’émerveille devant chaque nouvelle compréhension. La beauté pour elle est avant tout celle de l’âme.

Comme Cendrillon, elle voit la magie dans les petites choses. Un sourire, un conseil d’une amie ou une phrase inspirante lors d’une soirée, tout devient pour elle une étincelle qui éclaire son chemin.

Comme Jasmine, elle rêve de liberté, mais celle d’une vie où elle est fidèle à ses valeurs, tout en conquérant son avenir. Audacieuse et indépendante, elle sait qu’elle peut atteindre les étoiles tout en restant ancrée dans sa tradition.

Comme Ariel, elle est prête à quitter les eaux troubles des attentes extérieures pour trouver sa propre voix. Elle rejette les stéréotypes des réseaux sociaux et choisit de se voir comme Hachem la voit : belle, unique et précieuse.

Comme Raiponce, elle déploie doucement ses ailes. Avec l’aide de B-lev, elle tisse des liens solides et apprend à briller dans son foyer et dans sa communauté. Chaque atelier est pour elle une lumière qui éclaire sa tour.

Et comme Mulan, elle possède une force cachée, celle du courage et de l’action. Elle sait que son rôle dans ce monde est noble : construire un foyer juif empreint de paix, de respect et d’amour.


Une princesse moderne et ancrée

La jeune fille de B-lev n’attend pas qu’un prince vienne changer sa vie. Elle se construit, s’inspire, et devient une femme prête à illuminer son entourage. Comme toutes les princesses de conte de fées, elle est accompagnée : non pas par des fées, mais par des enseignantes bienveillantes et des amies sincères, qui la soutiennent dans son parcours.

À B-lev, cette princesse trouve sa couronne : celle de la dignité, de la sagesse et de la foi. Elle comprend que l’intimité, la beauté, et la spiritualité sont des trésors qu’elle garde précieusement pour son futur foyer.

Et comme dans chaque conte, son histoire se termine toujours par une promesse d’avenir radieux.

Et si on parlait d’intimité ? Une soirée révélatrice avec Sophie Ruth Nataf

Et si on parlait d’intimité ? Une soirée révélatrice avec Sophie Ruth Nataf

Au Centre B-lev, le silence de la nuit a été doucement troublé par les murmures et rires complices d’une cinquantaine de femmes venues explorer un sujet à la fois intime et universel : l’intimité. À travers les mots de Sophie Ruth Nataf, cette thématique souvent voilée a pris une couleur nouvelle, vibrante et lumineuse. Une soirée comme on en voit peu, à la fois profonde et chaleureuse, où spiritualité et quotidien se sont entremêlés avec justesse.

 

Quand l’intimité se raconte à travers le judaïsme

« Et si on parlait d’intimité ? » Une simple question, mais combien de réponses possibles… Sophie Ruth Nataf, avec une maîtrise éblouissante, a su donner une voix à ce sujet que beaucoup n’osent même pas murmurer.

Tout au long de cette session, elle a décrypté les enseignements du judaïsme qui, loin des clichés, réhabilitent l’intimité comme une source de connexion profonde : à soi, à l’autre, et au divin. Avec finesse, elle a alterné entre anecdotes, textes sacrés et réflexions contemporaines. Chaque mot semblait résonner avec les cœurs présents, ouvrant des portes souvent laissées fermées par pudeur ou ignorance.

 

Une soirée, mille émotions

Pour les jeunes femmes de B-lev, qui se préparent à devenir futures épouses et mamans, définir et comprendre l’intimité à ce stade de leur vie est un véritable cadeau pour leur avenir. Cette approche, empreinte de sagesse et de sensibilité, offre des outils précieux pour construire des relations solides et authentiques, tout en éclairant leur chemin vers une vie épanouie et équilibrée.

Les participantes, assises en cercle comme pour mieux se retrouver dans un cocon de confiance, ont été happées par la sincérité et la proximité de Mme Nataf. Ici, pas de leçons formelles ni de discours préfabriqués. Tout était vivant, vibratoire, palpable.

Des questions ont fusé, des rires ont éclaté, des silences ont pris racine. Ces instants suspendus, ces moments d’écoute et de partage, ont transformé cette soirée en un véritable voyage au cœur de soi. Sophie Ruth Nataf n’a pas seulement parlé d’intimité : elle l’a incarnée, l’a dévoilée dans toute sa subtilité et sa richesse.

Parmi les thématiques abordées, un moment fort a émergé autour des canons de beauté. Mme Nataf a initié une réflexion sur la subjectivité de la beauté, rappelant que chaque créature d’Hachem est belle par essence. Elle a souligné comment notre génération, façonnée par les réseaux sociaux et les illusions de Photoshop, est confrontée à des modèles souvent irréels et inaccessibles. Ce dialogue a permis à beaucoup de déconstruire les stéréotypes et de réaffirmer la valeur unique et authentique de chaque individu.

 

Un souffle d’avenir

La magie de cette rencontre laisse déjà entrevoir l’envie d’aller plus loin. Ce n’était pas une soirée parmi d’autres, mais une première pierre posée dans un dialogue essentiel. Et si on osait continuer à parler d’intimité ?

Le Centre B-lev se félicite de cette soirée d’une profondeur rare et remercie chaleureusement Sophie Ruth Nataf pour sa générosité et son inspiration. D’autres événements sont d’ores et déjà en préparation. Alors, restez à l’écoute : les portes de B-lev sont grandes ouvertes pour vous accueillir dans cette aventure d’exploration et de croissance.

Pour ne rien manquer des prochaines sessions et vous inscrire, rendez-vous sur notre site : www.b-lev.net

Une soirée mémorable pour Roch Hodech Kislev au Centre B-lev

Une soirée mémorable pour Roch Hodech Kislev au Centre B-lev

Ce dimanche 1er décembre, le Centre B-lev de Jérusalem a organisé une soirée exceptionnelle en l’honneur de Roch Hodech Kislev, en collaboration avec la mairie de Jérusalem.

Cet événement, empreint de lumière et de joie, a rassemblé des dizaines de femmes venues célébrer ce moment spécial du calendrier hébraïque dans une atmosphère chaleureuse et festive.

La soirée était placée sous le thème “Illumine la lumière en toi !”
Temps fort de l’événement : la prestation musicale inoubliable de Guila Journo, qui a su enchanter le public par sa voix magnifique et son énergie communicative.

Elle manie aussi bien le piano que les échanges passionnants avec le public !

Un buffet halavi raffiné attendait les participantes, proposant une sélection délicieuse de mets, y compris des beignets savoureux, une référence directe à l’esprit de Hanoucca et du mois de Kislev.

Cette soirée n’était pas seulement un spectacle, mais un vrai moment d’élévation spirituelle dans la joie.

Le Centre B-lev, en collaboration avec la mairie, continue de se distinguer comme un lieu emblématique pour accueillir des événements féminins de qualité. Situé au cœur de Jérusalem, il offre un cadre unique, mêlant expression artistique, spiritualité et esprit de communauté.

Un grand merci à toutes celles qui ont participé à cette soirée et à celles qui l’ont rendue possible. Que cette lumière continue de briller tout au long du mois de Kislev et bien au-delà!

Journal d’une colocataire en apprentissage : Les hauts et les bas de la vie à B-lev

Journal d’une colocataire en apprentissage : Les hauts et les bas de la vie à B-lev

Nouvelle journée à B-lev… ou comment j’ai appris que cohabiter, c’est un peu comme faire une shakshouka : ça peut piquer parfois, mais avec les bons ingrédients, ça devient délicieux.

Le mystère du gâteau au chocolat disparu
Vivre à B-lev, c’est comme entrer dans une série télé : il y a des intrigues, des fous rires et, bien sûr, des disputes pour savoir qui a mangé la dernière part du gâteau. Spoiler : ce n’était pas moi… cette fois. Mais honnêtement, ça fait partie du charme. Même Sherlock Holmes aurait du mal à résoudre les mystères de notre frigo commun. Allez les filles soyez sympa, que celle qui a fini le gâteau ramène le prochain !

Entre les yaourts sans nom et les restes de houmous qui “attendent leur destin”, le frigo est un terrain d’aventures. A chaque fois après Shabbat, c’est la même histoire, on retrouve les salades et personne ne sait à qui elles sont… Qu’à cela ne tienne, on en préparera encore la semaine prochaine…

Les rêves et les chaussettes
Un soir, on s’est retrouvées à minuit, assises sur le lit de l’une d’entre nous, entourées de coussins et de… chaussettes dépareillées (l’histoire de tout sèche-linge qui se respecte). On a parlé de tout : nos rêves, nos peurs, et même de savoir si on aurait un jour le courage de traverser Yaffo sans courir. Ce sont ces moments-là qui transforment des colocs en sœurs de cœur.

Il y a toujours une de nous qui finit par raconter une histoire complètement absurde : comme celle du taxi qui l’a déposée au mauvais endroit parce qu’elle a dit “Yemin Moshe” avec l’accent d’un Français perdu. Ah les incompréhensions liées à l’hébreu… On pourrait en faire un bouquin. En attendant, on rit jusqu’à en pleurer, et parfois, c’est dans ces rires que je trouve la meilleure thérapie du monde.

Ma tentative (ratée) de cuisine israélienne
Une coloc m’a proposé de m’apprendre à faire une shakshouka. Simple, non ? Apparemment pas pour moi. J’ai brûlé les oignons, éclaboussé la cuisine, et le plat ressemblait plus à une œuvre d’art abstraite qu’à un repas. Mais on l’a mangée quand même… parce que vivre ensemble, c’est aussi rire de ses ratés (et commander une pizza en plan B).

Pour ma défense, je ne savais pas que l’huile chauffait aussi vite ici (c’est sûrement le climat, non ?). Mais maintenant, j’ai un souvenir impérissable : un fou rire collectif dans une cuisine enfumée (les autres filles ont dû venir à la rescousse…). On s’est promis de retenter l’expérience… quand je saurai enfin ne pas carboniser la coriandre.

Les joies (et les défis) du partage
Vivre en communauté, c’est aussi apprendre à négocier. Qui fait la vaisselle ? (ben tout le monde bien sûr…). Qui passe l’aspirateur ? (vive la Toranout). Et surtout, qui prend la douche en premier le matin (oui, c’est un vrai sujet  surtout quand on n’a pas le temps!) ? On a parfois nos petits désaccords, mais à la fin, tout se règle autour d’une tasse de thé ou d’un verre de limonana.

Et puis, il y a ces gestes simples qui touchent : une coloc qui te laisse un post-it sur ton bureau pour te souhaiter bonne chance avant ton examen. Une autre qui partage sa playlist israélienne parce qu’elle sait que ça te remonte le moral. Ce sont ces petites attentions qui transforment une colocation en véritable maison.

Conclusion de ma sagesse de coloc
Vivre à B-lev, c’est le chaos organisé à son meilleur. C’est apprendre à partager, à pardonner (même pour le gâteau) et à se soutenir. C’est comprendre que les différences, les accents, et même les maladresses, sont ce qui rend cette expérience unique. Et au final, c’est ça, la vraie recette du bonheur en colocation : beaucoup de rires, une bonne dose de patience, et une pincée de folie.

Journal d’une jeune exploratrice au shouk : survivre à Mahane Yehuda

Journal d’une jeune exploratrice au shouk : survivre à Mahane Yehuda

Vendredi matin à Jérusalem… et aujourd’hui, je me suis aventurée dans la jungle locale : le marché de Mahane Yehuda.
Mon objectif : acheter des fruits, des épices, et… de l’inspiration pour Shabbat. Ce que j’ai trouvé : une expérience sensorielle unique et quelques fous rires inattendus.

Le chaos organisé “à l’israélienne”
Dès que je suis arrivée, j’ai compris que j’étais entrée dans un autre monde. Les vendeurs hurlaient des prix comme s’ils tentaient de remporter un concours de décibels, les passants semblaient danser dans un ballet chaotique entre les étals, et moi, j’essayais de ne pas avoir l’air trop perdue. Astuce pour survivre : marcher vite, sourire souvent, et surtout, ne pas hésiter à dire “Ken, Toda, Sababa !” même si tu n’es pas sûre de ce qu’on vient de te proposer.

Un voyage pour les sens
Les odeurs ! Oh, les odeurs ! Mélange de coriandre, de pain chaud, de fruits secs et d’épices qui chatouillent les narines. J’ai craqué pour un mélange d’épices dorées dont je ne connais pas le nom exact (mais la vendeuse m’a juré que c’était “parfait pour le poulet” – enfin je crois que c’était ce qu’elle a dit…). Et puis, il y avait les couleurs : les oranges vibrantes des mandarines, les rouges profonds des grenades, les verts éclatants des herbes fraîches. Mahane Yehuda, c’est un peu comme si ton Instagram décidait de devenir vivant.

Le sabich de la victoire
Après avoir zigzagué entre les étals, l’estomac commençait à crier famille (il faut dire que toutes ces odeurs, ça creuse…). Je me suis donc arrêtée pour goûter un sabich – ce sandwich mythique avec de l’aubergine frite, de l’œuf dur et de la thina.
Un mot : wow. Alors que je le savourais, un vendeur m’a regardée en riant : “Motek, tu sais, ici, on ne mange jamais seule. Tu veux un café ?” On a fini par discuter cinq minutes (en un mélange de français, d’hébreu et de gestes), et je suis repartie avec un sourire et une recommandation pour la meilleure halva du marché.

Conclusion de ma sagesse de shoppeuse
Mahane Yehuda, c’est un peu comme Jérusalem elle-même : bruyant, coloré, surprenant et totalement addictif. La prochaine fois, je prendrai une valise vide pour rapporter encore plus de trésors. Et peut-être, qui sait, je réussirai à marchander sans rougir. Un jour.

Cours du Rav Zerbib. Comment être sûre de faire le bon choix ?

Cours du Rav Zerbib. Comment être sûre de faire le bon choix ?

Cours du Rav Zerbib

Comment trouver la consolation après les 3 semaines alors que le beit hamikdach n’a pas encore été reconstruit ?
D’où vient la nehama, la consolation, dont on parle pendant les 7 semaines avant Roch Hachana ?

Un Juif ne doit jamais rester passif et inactif. 

Même face à des événements traumatiques et tragiques, il est essentiel de trouver le moment pour se relever, avancer, prendre conscience de ses objectifs, et transformer la douleur en force. 

Choisis-tu de te positionner en tant que victime, ou préfères-tu prendre les choses en mains et agir de manière proactive ? Dans un contexte relationnel, il existe inévitablement deux réactions possibles : soit chercher à évoluer, soit rester dans une posture de victimisation.

Le Maharal fait une observation concernant l’esclavage. 

Lorsqu’on évoque le terme “galout” (exil), on fait référence à des années.

En revanche, lorsqu’on parle de délivrance (“guéoula”), il s’agit de la libération des individus. L’exil correspond à un état de passivité, tandis que la délivrance représente l’existence active et significative. 

Ainsi, le jour de Ticha Béav ne peut se conclure que par une “‘nehama”, une consolation.

Dans une situation, il existe deux manifestations du désir : “רצון” et “חפץ”. 

Lorsque je suis animé par le “חפץ”, je désire posséder l’objet. 

Dans ce cas, ce n’est pas moi qui me déplace, mais l’objet qui vient à moi. 

En revanche, lorsque je dis “אני רוצה”, c’est moi qui fais le déplacement vers l’objet, (“מלשון לקוץ”) 

Finalement, ce qui nous conduit vers le réconfort (“nehama”) et nous donne les forces pour Roch Hachana est le résultat d’un deuil préalable. C’est le manque qui nous mène à Roch Hachana. On pourrait dire que le moteur du monde est le manque, comme le souligne le Ramhal.

L’homme est composé du “gouf”, du “rouah” et de la “nechama”. 

Le “gouf” correspond aux besoins physiologiques, le “rouah” au besoin d’exister, et la “nechama” est une partie de D., liée à la perception de la vérité. Elle a besoin de vivre en cohérence avec cette vérité. 

Selon le Ramhal, lorsque l’homme commet une faute, la “nechama” se retire, car elle ne peut subsister dans un lieu en contradiction avec elle. Bien que l’on puisse vivre sans la “nechama”, on est un peu perdus, en quête de besoins inappropriés.

La “téchouva” permet de reconnaître la perte de connexion avec notre véritable place ; c’est cela, “לשוב”, revenir à sa place. 

Le moteur de ce processus c’est de se rendre compte que nous ne sommes pas à notre place. Il ne s’agit pas de se culpabiliser, mais de retrouver notre essence et de développer cette volonté. 

À Ticha Béav, nous pleurons le fait de ne pas être à notre place ; il est essentiel de surmonter ce sentiment de victimisation et de retrouver le sentiment d’appartenance à notre véritable place. La première étape est de prendre conscience du désir de progresser. Toute ta vie dépend de cette volonté, et c’est seulement à ce moment-là que les choses pourront se débloquer et que tu pourras avancer.

Soirée formation aux gestes qui sauvent avec MADA

Soirée formation aux gestes qui sauvent avec MADA

Lundi dernier, le centre B-lev a vibré d’une énergie particulière. En partenariat avec Mada, nous avons accueilli une formation pratique et inspirante aux gestes qui sauvent. Une soirée marquée par l’apprentissage, l’entraide et la prise de conscience, qui restera dans la mémoire de toutes les participantes.

Une mission : sauver des vies

L’objectif de cette soirée était clair : donner aux jeunes filles de B-lev les compétences nécessaires pour intervenir en cas d’urgence. Grâce à l’expertise des formateurs du Magen David Adom, nous avons découvert qu’un geste rapide et précis peut faire toute la différence.

Après une présentation introductive sur le rôle vital de MADA en Israël, les formatrices ont plongé directement dans le vif du sujet avec des démonstrations pratiques.

Les participantes ont eu l’opportunité de tester plusieurs techniques clés, notamment :
– La réanimation cardio-pulmonaire : Comment effectuer des compressions thoraciques efficaces
– L’utilisation d’un défibrillateur, un outil souvent méconnu mais essentiel.
– Les gestes d’urgence en cas d’étouffement : avec des mannequins d’entraînement, nous avons appris comment désobstruer les voies respiratoires.

L’importance de se sentir prête

Cette formation a également été l’occasion de réfléchir à notre responsabilité en tant que citoyennes. En Israël, où les situations d’urgence peuvent survenir à tout moment, savoir réagir rapidement est non seulement un atout, mais aussi un devoir.

Un moment d’unité et de solidarité

Au-delà de l’apprentissage, cette soirée a également renforcé les liens entre les filles de B-lev. Travailler en binôme, partager ses doutes, s’encourager… Tout cela a créé une ambiance de solidarité qui est au cœur des valeurs de B-lev.

Prochaine étape : l’obtention d’un certificat en premiers secours !

Pour celles qui souhaitent aller plus loin, des formations certifiantes en premiers secours sont disponibles via le Magen David Adom. À B-lev, nous sommes prêtes à encourager chaque initiative qui permet aux jeunes filles de se sentir autonomes, confiantes et capables de faire une différence dans leur environnement.

Cette soirée était bien plus qu’une formation. Elle nous a rappelé que sauver une vie est à la portée de toutes et nous rappelle aussi cette magnifique phrase du Talmud “Qui sauve une vie sauve l’humanité entière”.

Merci à toutes les participantes pour leur engagement et au Magen David Adom pour cette opportunité exceptionnelle.

Journal d’une jeune fille presque équilibrée à B-lev

Journal d’une jeune fille presque équilibrée à B-lev

8 mois en Israël… Qui aurait cru que je survivrais si longtemps sans la baguette croustillante de ma boulangerie parisienne ?
Pourtant, me voilà, entre études, boulot, cafés à Ben Sira et soirées où on refait le monde avec les filles de B-lev.
Trouver l’équilibre entre tout ça, c’est un peu comme marcher sur une corde raide en talons. Pas impossible, mais ça demande un peu de pratique.
Alors comment faire?

1. Planifier, mais avec style
Chaque dimanche matin (oui, c’est lundi ici, mais on s’y fait), je prends mon café chez Nadi au coin de la rue et je planifie ma semaine.
Cours de Torah le lundi, oulpan le mardi et petit boulot en free-lance le mercredi, sans oublier les super activités à chaque Rosh Hodesh…
L’idée ? Toujours garder un petit espace pour l’imprévu, parce qu’en Israël, les plans changent plus vite que les lumières des feux tricolores.

2. Le travail, c’est bien… mais pas trop
Je bosse en tant qu’assistante marketing à distance. Ça sonne chic, non ? En réalité, ça veut surtout dire jongler entre les appels Zoom et les tentations de ma coloc qui propose de faire un tour au shouk.
Mon secret ? Je me fixe des créneaux “boulot” comme si c’était un vrai bureau. Et après, hop, je me récompense avec une balade sur les remparts de la vieille ville ou une session papotage avec les filles dans la cuisine commune.

Petit rappel à moi-même : Les deadlines sont importantes. Mais un bon thé à la menthe sur le canapé du 3ème n’attend pas.

3. Les études, c’est du sérieux (ou presque)
L’oulpan est mon défi quotidien. L’hébreu et moi, on n’est pas encore meilleurs amis, mais on apprend à se tolérer. Le truc, c’est de s’amuser avec. Alors, je glisse un mot ou deux en hébreu dans mes conversations avec mes colocs, et parfois, elles me corrigent gentiment… ou explosent de rire. Apparemment, j’ai dit à la boulangère que je voulais “épouser” un pain au chocolat.

Conseil bonus : Écouter de la musique israélienne. Eyal Golan, Ishai Ribo… Non seulement ça te fait réviser, mais en plus, tu as de quoi briller sur la piste de danse.

4. Ateliers divers et variés pour éveiller nos esprits

Merci B-lev pour les ateliers inspirants où je découvre à chaque fois une nouvelle façon de développer mon potentiel. Entre soirées d’Hafrashat halla, création de bougeoirs et activités artistiques, on ne s’ennuie jamais.

5. Profiter, tout simplement
Parce qu’au final, l’équilibre, ce n’est pas que dans les plannings. C’est dans les moments où tu te laisses porter. Une soirée à rire aux éclats avec les filles du séminaire. Une escapade improvisée à Tel Aviv pour tremper les pieds dans l’eau. Et même ces petites discussions avec Léa, quand elle te demande si tu as pu préparer Shabbat comme il faut (et qu’en fait, tu es allée rapidement chez le traiteur mais que ta coloc t’a sauvée la vie…).

Conclusion de ma sagesse de fille de 25 ans (qui n’a toujours pas tout compris) :
L’équilibre, ce n’est pas une destination, c’est un chemin. Un chemin semé de hummus, de fous rires, de moments de doute, et de beaucoup d’amour. Alors, à toi, mon futur moi qui relira ce journal : Respire. Tu es exactement là où tu dois être.

PS : Ne finis pas le pot de glace dans le congélo, laisse-en un peu pour ta coloc.