Journal d’une collectionneuse de petits moments

Jour 126 en Israël… et aujourd’hui, je me suis arrêtée pour respirer. Pas juste respirer parce que j’ai couru après le bus (même si c’est arrivé), mais respirer pour apprécier. C’est fou comme ce sont les petits moments qui donnent du sens à tout.

Le sourire d’une inconnue
Hier, dans une rue pavée de Jérusalem, une vieille dame m’a lancé un “Chag Sameach” en passant. Rien de grandiose, mais dans son regard, il y avait une chaleur qui m’a enveloppée. C’était comme si, pendant une fraction de seconde, on partageait un secret : celui de vivre dans une ville où les murs racontent des histoires, et où les âmes se croisent.

Le coucher de soleil sur les toits de B-lev
Chaque soir, le ciel joue un spectacle différent. Des teintes d’or et de rose s’étendent au-dessus des toits en pierre, et je me dis que c’est une chance d’être ici, maintenant. Une fois, une fille du centre m’a rejoint avec un chocolat chaud. On n’a presque pas parlé, mais ce silence-là… il en disait long.

Un fou rire dans la cuisine commune
C’était hier soir. L’une des filles tentait de faire un gâteau, mais la recette était en hébreu. Résultat ? Une sorte de “truc” immangeable mais hilarant. On a ri jusqu’à en pleurer, et au final, on a mangé des glaces pour se consoler. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était tout.

Une chanson dans la rue
À Mahane Yehuda, un jeudi soir après une longue semaine, un musicien jouait de la guitare. Je ne comprenais pas toutes les paroles, mais les mélodies traversent les barrières. Je me suis arrêtée, et pendant quelques minutes, j’ai oublié tout le reste.

Conclusion de ma sagesse contemplative
On croit toujours que ce sont les grandes décisions qui comptent : choisir de partir, de s’installer ici, de suivre un chemin précis. Mais en réalité, ce sont ces petits moments qui construisent notre histoire. Alors maintenant, je les collectionne. Parce qu’ils sont comme des étoiles dans une nuit de désert : petits, discrets, mais tellement lumineux.

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