Journal d’une jeune exploratrice au shouk : survivre à Mahane Yehuda
Vendredi matin à Jérusalem… et aujourd’hui, je me suis aventurée dans la jungle locale : le marché de Mahane Yehuda.
Mon objectif : acheter des fruits, des épices, et… de l’inspiration pour Shabbat. Ce que j’ai trouvé : une expérience sensorielle unique et quelques fous rires inattendus.
Le chaos organisé “à l’israélienne”
Dès que je suis arrivée, j’ai compris que j’étais entrée dans un autre monde. Les vendeurs hurlaient des prix comme s’ils tentaient de remporter un concours de décibels, les passants semblaient danser dans un ballet chaotique entre les étals, et moi, j’essayais de ne pas avoir l’air trop perdue. Astuce pour survivre : marcher vite, sourire souvent, et surtout, ne pas hésiter à dire “Ken, Toda, Sababa !” même si tu n’es pas sûre de ce qu’on vient de te proposer.
Un voyage pour les sens
Les odeurs ! Oh, les odeurs ! Mélange de coriandre, de pain chaud, de fruits secs et d’épices qui chatouillent les narines. J’ai craqué pour un mélange d’épices dorées dont je ne connais pas le nom exact (mais la vendeuse m’a juré que c’était “parfait pour le poulet” – enfin je crois que c’était ce qu’elle a dit…). Et puis, il y avait les couleurs : les oranges vibrantes des mandarines, les rouges profonds des grenades, les verts éclatants des herbes fraîches. Mahane Yehuda, c’est un peu comme si ton Instagram décidait de devenir vivant.
Le sabich de la victoire
Après avoir zigzagué entre les étals, l’estomac commençait à crier famille (il faut dire que toutes ces odeurs, ça creuse…). Je me suis donc arrêtée pour goûter un sabich – ce sandwich mythique avec de l’aubergine frite, de l’œuf dur et de la thina.
Un mot : wow. Alors que je le savourais, un vendeur m’a regardée en riant : “Motek, tu sais, ici, on ne mange jamais seule. Tu veux un café ?” On a fini par discuter cinq minutes (en un mélange de français, d’hébreu et de gestes), et je suis repartie avec un sourire et une recommandation pour la meilleure halva du marché.
Conclusion de ma sagesse de shoppeuse
Mahane Yehuda, c’est un peu comme Jérusalem elle-même : bruyant, coloré, surprenant et totalement addictif. La prochaine fois, je prendrai une valise vide pour rapporter encore plus de trésors. Et peut-être, qui sait, je réussirai à marchander sans rougir. Un jour.