Bourses et financements pour étudier en Israël : Guide pour les francophones

Bourses et financements pour étudier en Israël : Guide pour les francophones

L’un des aspects les plus préoccupants lorsqu’on envisage des études en Israël concerne leur financement. Entre frais universitaires, coût de la vie et déménagement international, le budget peut rapidement devenir un facteur limitant. Pourtant, de nombreuses solutions existent spécifiquement pour les étudiants francophones.

Ce guide rassemble les ressources disponibles et les conseils pratiques pour transformer votre projet académique en Israël en réalité financièrement accessible.

Comprendre les coûts des études en Israël

Avant d’explorer les solutions de financement, il est essentiel de bien cerner les dépenses à prévoir :

Frais universitaires

Les tarifs varient considérablement selon le type d’établissement et de programme :

Universités publiques israéliennes

  • Premier cycle (Licence/BA) : 10,000-12,000 NIS par an (~2,500-3,000 €)
  • Second cycle (Master/MA) : 13,000-20,000 NIS par an (~3,200-5,000 €)
  • Doctorat (PhD) : Souvent subventionné avec possibilités de bourses

Programmes internationaux en anglais

  • Généralement plus coûteux : 20,000-60,000 NIS par an (~5,000-15,000 €)
  • Médecine et business : Jusqu’à 100,000 NIS par an (~25,000 €)

Séminaires et midrashot

  • Année complète : 12,000-30,000 NIS (~3,000-8,000 €)
  • Programmes courts : 4,000-10,000 NIS (~1,000-2,500 €)

Ulpanim (cours intensifs d’hébreu)

  • Programme de 5 mois : 6,000-10,000 NIS (~1,500-2,500 €)
  • Options du soir : 2,000-4,000 NIS (~500-1,000 €)

“Quand j’ai commencé à me renseigner sur les universités en Israël, j’ai été surprise par la différence de prix entre les filières en hébreu et les programmes internationaux en anglais. C’est vraiment avantageux financièrement d’investir d’abord dans l’apprentissage de l’hébreu”, conseille Sarah, ancienne résidente de B-lev Jérusalem.

Coût de la vie

En plus des frais d’études, il faut prévoir un budget mensuel pour vivre en Israël :

Logement

  • Résidence universitaire : 1,000-2,000 NIS/mois (~250-500 €)
  • Colocation en ville : 1,800-3,500 NIS/mois (~450-850 €) selon la ville
  • Studio indépendant : 3,000-6,000 NIS/mois (~750-1,500 €)

En plus du prix à payer pour le logement, il faut compter les charges (eau, électricité, etc…). 

Nourriture

  • Budget modeste : 1,200-1,500 NIS/mois (~300-375 €)
  • Budget confortable : 1,800-2,200 NIS/mois (~450-550 €)

Transports

  • Carte “Rav Kav” étudiant : 150-250 NIS/mois (~40-60 €)

Divers (téléphone, loisirs, santé)

  • Forfait mobile : 30-50 NIS/mois (~8-12 €)
  • Assurance santé étudiant : 100-200 NIS/mois (~25-50 €)
  • Loisirs : 300-500 NIS/mois (~75-125 €)

Total mensuel estimé : 3,500-7,000 NIS (~875-1,750 €) selon le mode de vie et la ville

Bourses spécifiques pour les francophones

Plusieurs programmes ciblent spécifiquement les étudiants de France et d’autres pays francophone. Il faut bien se renseigner auprès des différentes structures.

Bourses de l’Agence Juive

L’Agence Juive offre plusieurs programmes d’aide financière pour les étudiants juifs francophones :

Programme MASA

  • Subventions de 3,000-7,000 $ pour des programmes d’études de 5-10 mois
  • Critères basés sur l’âge (18-30 ans), le pays d’origine et les ressources
  • Procédure : candidature en ligne sur www.masaisrael.org avec justificatifs de revenus
  • Délai : 3-4 mois avant le début du programme

“La bourse MASA a couvert presque 50% de mon programme d’études à l’Université de Tel Aviv. Le processus de demande était assez simple, mais il faut s’y prendre tôt et bien préparer les documents financiers”, souligne Rachel, étudiante en relations internationales.

Bourses des universités israéliennes pour francophones

De nombreuses universités israéliennes proposent des aides spécifiques notamment l’université Hébraïque de Jérusalem, l’université de Tel Aviv et l’université de Bar Ilan.

“J’ai obtenu une bourse d’excellence à l’Université Hébraïque qui a couvert 40% de mes frais de scolarité. La clé a été de constituer un dossier solide avec d’excellentes lettres de recommandation de mes professeurs en France”, partage Emma, ancienne résidente de B-lev Jérusalem.

Aides liées au statut d’Oleh (nouvel immigrant)

Si vous êtes éligible à l’Alyah, des avantages significatifs s’offrent à vous :

Panier d’intégration (Sal Klita)

  • Allocation financière versée pendant les premiers mois suivant l’Alyah
  • Montant variable selon la situation familiale (célibataire, famille, etc.)
  • Premier versement à l’aéroport, puis mensualités
  • Utilisable pour couvrir les frais d’installation et de subsistance initiale

Aides spécifiques aux études

Gratuité de l’ulpan

  • Ulpan de 5-6 mois pris en charge pour les nouveaux immigrants
  • Options à temps plein ou partiel selon vos besoins

Réduction des frais universitaires

​Si vous êtes éligible à la bourse du Ministère de l’Aliyah et de l’Intégration (Misrad HaKlita), vos frais de scolarité peuvent être pris en charge selon les modalités suivantes :​

  • Universités publiques israéliennes : Les frais sont entièrement couverts, sous certaines conditions.
  • Établissements privés ou programmes avec des frais supérieurs au tarif standard : Vous devrez assumer la différence de coût.
  • Procédure : s’inscrire via le Ministère de l’Intégration (Misrad Haklita)

Allocation mensuelle d’études (si éligible)

  • Pour étudiants à temps plein répondant à certains critères
  • Montant : 1,000-1,800 NIS/mois (~250-450 €) selon la situation
  • Durée : jusqu’à 3 ans d’études

“Faire mon Alyah avant de commencer mes études a été la meilleure décision financière. Non seulement l’ulpan était gratuit, mais j’ai bénéficié d’une réduction de 90% sur mes frais universitaires la première année”, témoigne Léa, qui a étudié à l’Université Ben Gourion.

Bourses françaises maintenues en Israël

Plusieurs aides françaises peuvent être conservées ou demandées pour des études en Israël :

Bourses sur critères sociaux du CROUS

  • Maintien possible pour programmes d’échange officiels et certaines universités partenaires
  • Dossier à constituer via le portail etudiant.gouv.fr
  • Délai : généralement entre janvier et mai pour l’année suivante

Aide à la mobilité internationale (AMI)

  • Destinée aux boursiers sur critères sociaux partant en mobilité
  • Montant : environ 400 € par mois pendant 2 à 9 mois
  • Demande via le service des relations internationales de votre université française

Bourses d’excellence Eiffel et Charpak

  • Pour étudiants à fort potentiel académique
  • Processus très sélectif
  • Candidature via Campus France
  • Montants significatifs couvrant frais de scolarité et allocation mensuelle

“J’ai pu conserver ma bourse du CROUS pendant mon année d’échange à l’Université Hébraïque, ce qui a considérablement allégé mon budget. Il faut simplement s’assurer que votre programme est bien reconnu par votre université française”, explique Julie, en double diplôme franco-israélien.

Bourses des fondations et organisations

De nombreuses organisations soutiennent les études en Israël :

Fondation FSJU/AUJF

  • Bourses pour étudiants juifs français poursuivant des études en Israël
  • Critères combinant mérite académique et situation financière
  • Montants variables selon les besoins
  • Dossier à déposer généralement entre février et avril

Fonds Social Juif Unifié (FSJU)

  • Aides financières pour projets d’études en Israël
  • Montants adaptés à la situation personnelle
  • Entretien personnel souvent requis
  • Contact via fsju.org

“La bourse de la Fondation FSJU m’a permis de financer mon matériel d’études et mes livres. Le processus incluait un entretien où j’ai présenté mon projet académique et professionnel, ce qui m’a aussi aidée à clarifier mes objectifs”, partage Yaël, étudiante en psychologie.

Prêts étudiants adaptés

Lorsque les bourses ne suffisent pas, les prêts peuvent compléter le financement :

Prêts bancaires français

  • Prêts étudiants à taux préférentiel (souvent 0,5-1,5%)
  • Garantie de l’État possible via BPI France
  • Remboursement différé après les études
  • Possibilité de financer des études à l’étranger

Prêts israéliens pour étudiants

Prêts du gouvernement israélien

  • Via le Ministère de l’Intégration pour nouveaux immigrants
  • Taux d’intérêt avantageux
  • Remboursement échelonné après les études

Prêts des universités

  • Certaines universités proposent des facilités de paiement
  • Possibilité d’étaler les frais de scolarité sans intérêt
  • Se renseigner auprès du bureau des étudiants internationaux

“J’ai combiné une bourse partielle avec un prêt étudiant français. L’avantage du prêt était le remboursement différé qui m’a permis de me concentrer sur mes études sans pression financière immédiate”, explique Léna, diplômée de l’Université de Tel Aviv.

Travailler pendant ses études

Le travail étudiant est une option courante pour compléter son financement :

Opportunités sur le campus

  • Assistanat de recherche : 40-60 NIS/heure (~10-15 €)
  • Tutorat et soutien scolaire : 50-100 NIS/heure (~12-25 €)
  • Bibliothèque et administration : salaire minimum israélien
  • Avantage : horaires adaptés au calendrier universitaire

Jobs valorisant le français

  • Cours particuliers de français : 80-150 NIS/heure (~20-37 €)
  • Traduction et rédaction : projets ponctuels bien rémunérés
  • Tourisme et hôtellerie : valorise la maîtrise du français
  • Centres d’appels internationaux : horaires flexibles, souvent en soirée

Limitations légales

  • Visa étudiant standard : limité à 20 heures de travail hebdomadaire
  • Statut d’Oleh : pas de limitation d’heures
  • Vérifier les conditions spécifiques selon votre statut

“Donner des cours de français m’a permis de financer mes dépenses quotidiennes tout en gardant du temps pour mes études. J’ai trouvé mes élèves par le bouche-à-oreille et en affichant des annonces à l’université”, raconte Sarah, résidente à B-lev Tel Aviv.

Optimiser son budget en Israël

Au-delà des aides financières, certaines stratégies permettent de réduire significativement les dépenses :

Logement économique

  • Résidences universitaires : option généralement la moins chère
  • Colocation : partage des frais, privilégier les quartiers moins centraux
  • B-lev et centres similaires : offrent un logement partiellement subventionné grâce au soutien de donateurs et organisations. Cette aide indirecte permet de réduire considérablement les frais de logement par rapport au marché locatif standard, tout en bénéficiant d’un environnement adapté aux étudiantes francophones.

“Vivre à B-lev pendant mes études m’a permis d’économiser environ 40% sur mon budget logement par rapport à une colocation classique dans le même quartier. Cette économie, combinée à la qualité du programme adapté pour les étudiantes m’a permis d’aborder mes études sereinement !”, témoigne Rachel, étudiante à l’Université Hébraïque.

Alimentation

  • Cuisiner soi-même plutôt que manger au restaurant
  • Faire ses courses dans les marchés (Mahane Yehuda à Jérusalem, Carmel à Tel Aviv)
  • Carte étudiant : réductions dans certaines cantines universitaires

Transports

  • Carte “Rav Kav” étudiant : réductions importantes sur tous les transports
  • Vélo ou trottinette électrique : investissement rentable dans les grandes villes
  • Covoiturage : applications comme “Moovit Carpool” pour trajets partagés

Réductions étudiantes

  • Carte étudiant israélienne : réductions locales nombreuses
  • Jours spéciaux : musées gratuits certains jours, cinémas moins chers le mardi

Calendrier des démarches financières

Organiser ses demandes de financement selon un calendrier précis maximise les chances de succès et permet de ne pas abandonner un projet à cause d’une date butoire.

“La planification est cruciale. J’ai créé un tableau avec toutes les bourses, leurs deadlines et les documents requis. J’ai ainsi pu obtenir trois sources de financement différentes qui, combinées, ont couvert presque tous mes frais”, partage Noa, étudiante en pharmacie.

Témoignages : Comment nos résidentes ont financé leurs études

“Grâce à mon statut d’Olah, j’ai bénéficié d’un ulpan gratuit puis d’une réduction de 85% sur mes frais universitaires la première année. J’ai complété avec quelques heures de baby-sitting hebdomadaires et une petite aide de mes parents. Vivre à B-lev pendant cette période a aussi été économique par rapport à une location classique.” – Léa, 24 ans

“J’ai combiné une bourse MASA (5,000$), une aide partielle de la fondation FSJU (3,000€) et un job étudiant au bureau des relations internationales de l’université (20h/semaine). Cette combinaison m’a permis de couvrir intégralement mes frais et même d’économiser un peu.” – Rachel, 26 ans, master en business

Erreurs fréquentes à éviter

Ne pas se renseigner assez tôt

  • De nombreuses bourses ont des deadlines 6-12 mois avant la rentrée
  • Les places en résidence universitaire sont attribuées très en amont
  • Risque de manquer des opportunités importantes

Négliger les petites aides

  • Les bourses partielles s’additionnent
  • Même 1,000-2,000€ peuvent faire une différence significative
  • Certaines aides modestes sont moins demandées et donc plus accessibles

Sous-estimer le coût de la vie

  • Prix en constante évolution en Israël
  • Imprévus à anticiper (dépôts de garantie, frais d’installation)
  • Budget “tampon” recommandé pour les premiers mois

Ne pas diversifier ses sources de financement

  • Risque de tout perdre si une seule source est compromise
  • Meilleure sécurité avec une combinaison de bourses, travail et soutien familial
  • Adaptabilité face aux imprévus

Ressources en ligne et contacts utiles

Sites officiels pour les bourses

  • MASA Israel : masaisrael.org – Programmes et bourses
  • Agence Juive : jewishagency.org – Aides pour l’Alyah et les études
  • Campus France : campusfrance.org – Mobilité internationale
  • Ministère de l’Intégration israélien : moia.gov.il – Aides aux nouveaux immigrants

Plateformes d’information

  • Study in Israel : studyisrael.org.il – Informations officielles pour étudiants internationaux
  • Étudier en Israël (Facebook) – Groupe communautaire francophone
  • Olim de France – Conseils et retours d’expérience

Contacts dans les universités

  • Bureau des étudiants internationaux de chaque université
  • Services financiers des établissements
  • Associations d’étudiants francophones sur les campus

“Le groupe Facebook ‘Étudiants francophones en Israël’ a été ma meilleure ressource. J’y ai trouvé des conseils personnalisés d’autres étudiants qui avaient réussi à obtenir des financements similaires à ce que je recherchais”, recommande Sarah.

Conclusion : Un investissement accessible et rentable

Financer ses études en Israël peut sembler complexe au premier abord, mais avec une bonne préparation et la connaissance des ressources disponibles, c’est un objectif tout à fait réalisable.

La clé du succès réside dans une approche proactive, méthodique et diversifiée. En commençant vos recherches tôt, en explorant toutes les options spécifiques à votre profil, et en combinant différentes sources de financement, vous pouvez transformer votre projet d’études en Israël en réalité concrète.

À B-lev, nous constatons chaque année que les étudiantes les mieux préparées financièrement sont aussi celles qui profitent pleinement de leur expérience académique, libérées du stress financier qui pourrait entraver leur réussite. En tant que centre d’hébergement partiellement subventionné grâce au soutien de donateurs et d’organisations, B-lev offre également une aide financière indirecte majeure en proposant un logement à un coût nettement inférieur au marché, sans les contraintes habituelles (garanties élevées, engagements de long terme, frais d’agence).

Informations pratiques et validité

Les informations contenues dans cet article sont valables à la date du 15 mars 2025.

Les montants, critères d’éligibilité et procédures peuvent évoluer. Nous vous recommandons de vérifier les informations directement auprès des organismes mentionnés avant d’entreprendre vos démarches.

Recevoir et envoyer des colis entre la France et Israël – Tout sur les formalités douanières

Recevoir et envoyer des colis entre la France et Israël – Tout sur les formalités douanières

L’une des préoccupations majeures des jeunes françaises qui s’installent en Israël concerne l’envoi et la réception de colis. Comment faire parvenir des effets personnels depuis la France ? Quelles sont les taxes à prévoir ? Comment éviter les blocages en douane ? Ces questions reviennent constamment parmi les nouvelles arrivantes au centre B-lev, tant à Jérusalem qu’à Tel Aviv.

Fort de notre expérience d’accompagnement des jeunes francophones, nous avons compilé ce guide sur les procédures douanières entre la France et Israël, enrichi des témoignages et astuces de nos résidentes.

Les bases de la douane israélienne : ce qu’il faut savoir

Avant de vous lancer dans l’envoi ou la réception d’un colis entre la France et Israël, quelques principes fondamentaux sont à connaître :

  • L’administration douanière israélienne (מכס – Mekhes) contrôle tous les envois internationaux
  • Israël applique des taxes d’importation sur la majorité des produits entrant dans le pays
  • La TVA en Israël (מע”מ – Ma’am) est actuellement de 18% (depuis 2025)
  • Certains produits sont soumis à des restrictions ou interdictions
  • Les délais de traitement peuvent varier considérablement (de quelques jours à plusieurs semaines)

“Quand je suis arrivée à B-lev Jérusalem, j’ai voulu me faire envoyer quelques affaires supplémentaires de France. J’aurais aimé connaître à l’avance les procédures douanières, cela m’aurait évité bien des tracas !”, témoigne Chloé, résidente depuis 6 mois.

Frais et taxes à prévoir pour la réception de colis en Israël

Lorsqu’un colis arrive en Israël, plusieurs types de frais peuvent s’appliquer :

1. Droits de douane

Ils varient selon la nature des produits, leur valeur et leur pays d’origine. Voici quelques exemples courants :

  • Vêtements et textiles : 12% à 30%
  • Produits électroniques : 0% à 20%
  • Produits cosmétiques : 12% à 15%
  • Livres et matériel éducatif : généralement exemptés

2. TVA israélienne (Ma’am)

La TVA de 18% s’applique sur :

  • La valeur du produit
  • Les frais d’expédition
  • Les droits de douane

3. Frais de traitement douanier

  • Frais fixes facturés par la poste israélienne ou le transporteur
  • Généralement entre 24 et 45 NIS selon le service utilisé

4. Exemption pour usage personnel

Bonne nouvelle : les envois d’une valeur inférieure à 75 USD (environ 70€) sont généralement exemptés de taxes s’ils sont destinés à un usage personnel et non commercial.

“J’ai compris qu’il valait mieux recevoir plusieurs petits colis de moins de 75 USD plutôt qu’un gros colis. Cette stratégie m’a permis d’économiser beaucoup en frais de douane”, partage Emma, résidente à B-lev Tel Aviv.

Documents nécessaires pour les formalités douanières

Pour faciliter le passage en douane de vos colis, assurez-vous que les documents suivants sont correctement préparés :

Pour l’envoi depuis la France

  • Formulaire de déclaration en douane CN23 (fourni par La Poste)
  • Facture ou preuve d’achat pour les articles neufs
  • Liste détaillée du contenu avec valeurs estimées pour chaque article
  • Indication claire “Effets personnels” ou “Personal Effects” si applicable

Pour la réception en Israël

  • Pièce d’identité (passeport, carte d’identité)
  • Visa ou titre de séjour israélien
  • Éventuellement un justificatif de domicile en Israël

“J’ai appris à mes dépens l’importance de bien déclarer la valeur réelle des objets. Une sous-évaluation peut entraîner une inspection plus approfondie et des retards considérables”, avertit Rachel, qui a vécu un an à B-lev Jérusalem.

Procédure de dédouanement : que se passe-t-il à l’arrivée du colis ?

Lorsque votre colis arrive en Israël, voici les étapes habituelles :

  1. Inspection initiale par les services douaniers israéliens
  2. Évaluation des taxes applicables selon le contenu et la valeur déclarée
  3. Notification envoyée au destinataire (SMS, email ou courrier postal)
  4. Paiement des taxes (en ligne, à la poste ou directement au livreur)
  5. Libération et livraison du colis après acquittement des frais

Les délais moyens pour cette procédure varient généralement de 3 à 15 jours ouvrables, mais peuvent s’étendre davantage en période de fêtes ou en cas d’inspection approfondie.

Les transporteurs : quelle option choisir ?

Plusieurs options s’offrent à vous pour expédier un colis de France vers Israël :

La Poste française / Israel Post

  • Avantages : Coût relativement modéré, couverture nationale
  • Inconvénients : Délais variables, suivi parfois limité
  • Délai moyen : 7-21 jours
  • Idéal pour : Petits envois non urgents, budget limité

Services express (DHL, FedEx, UPS)

  • Avantages : Rapidité, suivi précis, service client réactif
  • Inconvénients : Tarifs élevés, frais de dédouanement parfois plus importants
  • Délai moyen : 3-7 jours
  • Idéal pour : Documents importants, envois urgents, objets de valeur

Services spécialisés France-Israël

  • Avantages : Connaissance des spécificités douanières, souvent moins chers que les expressistes
  • Inconvénients : Fréquence d’envoi plus limitée
  • Délai moyen : 10-15 jours
  • Idéal pour : Colis volumineux, déménagements partiels

“Pour mes livres et quelques vêtements, j’ai utilisé La Poste classique et ça s’est bien passé. Mais quand j’ai dû recevoir des médicaments, j’ai opté pour DHL et la différence de rapidité était flagrante”, compare Sarah, résidente à B-lev.

Articles interdits ou soumis à restriction

D’après les informations officielles de l’administration douanière israélienne, certains produits sont strictement interdits d’importation en Israël :

Produits interdits

  • Armes et munitions
  • Drogues et stupéfiants
  • Biens indécents ou obscènes
  • Contrefaçons de documents, monnaies ou marques
  • Tickets de loterie ou publicités pour des jeux d’argent sans permis
  • Couteaux (sauf couteaux de poche ou à usage professionnel/domestique légitime)
  • Détecteurs de radar laser
  • Armes factices ou ressemblant à des armes à feu
  • Bombes lacrymogènes ayant la forme d’une arme à feu
  • Explosifs et substances inflammables
  • Équipements apicoles usagés
  • Objets pouvant inciter à la violence, au terrorisme ou au racisme
  • Objets manifestant une identification ou sympathie envers une organisation terroriste

Produits réglementés (autorisation nécessaire)

Selon les autorités israéliennes, l’importation de certains produits nécessite une approbation ou une licence d’importation de l’autorité compétente :

  • Drones : Ministère des Communications, Autorité aéroportuaire israélienne
  • Produits de communication, moniteurs pour bébé, télécommandes : Ministère des Communications
  • Plantes, graines : Ministère de l’Agriculture (certificat phytosanitaire)
  • Animaux domestiques : Ministère de l’Agriculture (services vétérinaires)
  • Armes et pièces d’armes : Ministère de la Sécurité Publique
  • Casques, pièces détachées automobiles : Ministère des Transports
  • Marqueurs laser : Ministère de l’Économie
  • Trottinettes électriques, vélos électriques : Ministère des Transports
  • Produits du tabac : soumis à des réglementations spécifiques du Ministère de la Santé

“J’ai eu la mauvaise surprise de voir mon colis de compléments alimentaires bloqué en douane pendant trois semaines. J’aurais dû me renseigner avant sur les restrictions”, regrette Léa, ancienne résidente de B-lev Tel Aviv.

Cas particulier : l’envoi dans le cadre d’une alyah

Si vous effectuez votre alyah (immigration en Israël), vous bénéficiez d’avantages douaniers spécifiques selon les documents officiels du gouvernement israélien :

  • Exonération de taxes sur les effets personnels et articles ménagers
  • Les articles ménagers peuvent être importés en jusqu’à 3 envois distincts
  • Chaque famille peut importer jusqu’à 3 téléviseurs et 3 ordinateurs
  • Pour les autres appareils électroniques et meubles importants, un seul article de chaque catégorie est autorisé
  • Possibilité d’importer des outils à main pour usage professionnel d’une valeur ne dépassant pas 1 650 $
  • Pour l’équipement professionnel et machines pour entreprises, une exemption peut être accordée jusqu’à 36 000 $ (sous conditions)

Ces avantages nécessitent de présenter votre certificat d’alyah (teudat oleh) et de suivre la procédure d’ouverture d’un dossier d’éligibilité auprès des douanes.

“Mon conseil aux futures olot : ne vous précipitez pas pour tout envoyer d’un coup. Installez-vous d’abord, comprenez ce dont vous avez vraiment besoin, puis utilisez vos droits d’exemption à bon escient”, recommande Rebecca, qui a fait son alyah il y a deux ans après un séjour à B-lev.

Questions fréquemment posées

Q : Combien de temps un colis peut-il rester en douane ?
R : En général, entre 1 et 15 jours ouvrables, mais cela peut s’étendre jusqu’à un mois en cas d’inspection approfondie ou de documents manquants.

Q : Comment suivre mon colis en douane israélienne ?
R : Vous pouvez suivre votre colis sur le site de la poste israélienne (www.israelpost.co.il) ou via l’application mobile “Israel Post”. Le numéro de suivi international reste valable.

Q : Puis-je contester une taxation douanière que je trouve injustifiée ?
R : Oui, vous pouvez déposer une réclamation auprès des services douaniers, mais la procédure peut être longue et nécessite généralement des preuves solides (factures, certificats).

Q : Les livres sont-ils taxés à l’entrée en Israël ?
R : Généralement non, les livres à usage personnel sont exemptés de droits de douane, mais la TVA peut s’appliquer si la valeur totale dépasse le seuil d’exemption.

Q : Puis-je recevoir des médicaments de France ?
R : C’est possible mais strictement réglementé. Les médicaments doivent être accompagnés d’une ordonnance, ne pas dépasser une quantité pour usage personnel (généralement 3 mois de traitement) et certaines substances sont interdites.

Conclusion : Anticiper pour éviter les mauvaises surprises

L’envoi et la réception de colis entre la France et Israël peuvent sembler complexes au premier abord, mais avec une bonne préparation et les informations adéquates, vous pouvez éviter bien des désagréments. Les principales clés du succès sont l’anticipation, la transparence dans les déclarations et la connaissance des procédures.

Sources et validité des informations

Les informations contenues dans cet article sont valables à la date du 1er mars 2025.

Elles ont été compilées à partir des sources officielles suivantes :

  • Guide officiel “A Guide to Rights of Olim (New Immigrants)” publié par l’Israel Tax Authority, mis à jour le 15/01/2025
  • Site de l’Administration fiscale israélienne (Israel Tax Authority): https://www.gov.il/en/departments/israel_tax_authority
  • Douanes israéliennes: https://www.gov.il/en/departments/general/customs-eng
  • Poste israélienne (Israel Post): https://www.israelpost.co.il/
  • Douane française: https://www.douane.gouv.fr/
  • La Poste France: https://www.laposte.fr/international

La réglementation douanière et les taxes peuvent évoluer rapidement. Pour obtenir les informations les plus à jour, nous vous recommandons de consulter directement les sites officiels mentionnés ci-dessus avant tout envoi important.

Étude de la Amida : Comprendre et approfondir la prière

Étude de la Amida : Comprendre et approfondir la prière

Dimanche soir dernier, un moment marquant a scellé l’aboutissement d’un cycle d’étude au Centre B-lev de Tel-Aviv : la conclusion de l’étude de la Amida, sous la direction de Léa Lemmel. Mais ce n’est pas seulement une fin, c’est une nouvelle profondeur qui s’ouvre dans la prière juive de celles qui y ont participé.

La Amida, une prière ancrée dans l’histoire juive

Les patriarches, fondateurs de la prière juive

Si aujourd’hui nous récitons la Amida trois fois par jour, c’est parce qu’un chemin a été tracé bien avant nous, par les patriarches :

  • Avraham a institué la prière du matin (Shaharit), marquant l’aube d’une relation de confiance avec D.ieu.

  • Its’hak a introduit la prière de l’après-midi (Min’ha), un moment d’introspection au cœur de la journée.

  • Yaakov a instauré la prière du soir (Arvit), un symbole de persévérance face à l’incertitude.

Chaque récitation de la Amida est une connexion directe avec cette tradition millénaire, un moyen de poursuivre l’héritage spirituel des générations précédentes.

Une structure en trois temps : Shaharit, Min’ha et Arvit

L’étude au Centre B-lev a permis aux participantes de redécouvrir la logique et la progression des bénédictions de la Amida :

  1. Les louanges – Se préparer spirituellement avant de s’adresser à D.ieu.

  2. Les demandes – Exprimer ses besoins matériels et spirituels.

  3. Les remerciements – Reconnaître la présence divine dans nos vies.

Pourquoi la Amida est-elle essentielle dans la prière juive ?

Un dialogue direct avec D.ieu

L’une des questions fondamentales abordées lors des cours a été : prions-nous par habitude ou par conscience ?

La Amida est souvent récitée de manière automatique. Mais lorsqu’on comprend chaque mot, chaque bénédiction prend une dimension profonde et personnelle. La prière devient un échange vivant entre l’homme et D.ieu, et non plus un simple texte récité machinalement.

La prière comme un réseau de connexion spirituelle

Une image marquante a émergé de cette étude : celle du télégraphe.

Dans le passé, pour permettre la communication sur de longues distances, des hommes ont traversé des terres inconnues, planté des poteaux et tiré des câbles. Grâce à eux, un message pouvait voyager d’un bout à l’autre du pays.

De la même manière, la prière juive est un réseau construit au fil des générations. Les patriarches, puis les sages, ont jalonné un chemin de communication entre l’homme et D.ieu. Chaque fois que nous récitons la Amida, nous utilisons ce canal de connexion déjà en place, tout en y ajoutant notre propre intention.

Ce que nous avons appris au Centre B-lev

L’étude approfondie de la Amida a transformé la relation à la prière des participantes :

💬 “Avant, je récitais la Amida machinalement. Maintenant, à chaque bénédiction, je ressens le lien avec les patriarches, avec l’histoire du peuple juif, et surtout avec ma propre histoire.”

Ce cycle a permis de redonner du sens et de l’émotion à chaque mot prononcé, renforçant la connexion spirituelle de chacune avec sa prière quotidienne.

Quelle suite pour les cours du dimanche soir ?

Si ce cycle d’étude se termine, il ouvre la porte à de nouvelles thématiques qui seront explorées au Centre B-lev. Les prochains cours aborderont des sujets variés, allant de la pensée juive aux défis contemporains du développement personnel, en passant par des réflexions sur la famille et la société.

📅 Rejoignez-nous chaque dimanche soir pour continuer cette quête de compréhension et d’élévation spirituelle à travers de nouveaux enseignements. Découvrez aussi nos autres cours et conférences sur le judaïsme au Centre B-lev.

En attendant, chaque prière récitée sera désormais portée par une conscience renouvelée, un souffle plus profond, une connexion plus ancrée.

L’aventure continue…


FAQ : Tout savoir sur la Amida et son étude

Qu’est-ce que la Amida ?
➡ La Amida est la prière centrale du judaïsme, récitée trois fois par jour. Elle se compose de 19 bénédictions qui expriment la louange, la demande et la reconnaissance envers D.ieu.

Pourquoi étudier la Amida ?
➡ Comprendre la Amida permet d’approfondir sa connexion spirituelle, de prier avec plus de kavana (intention) et de donner un sens plus profond aux mots récités quotidiennement.

Quels sont les nouveaux thèmes abordés au Centre B-lev ?
➡ Le Centre B-lev propose désormais des cours explorant diverses thématiques du judaïsme, allant de la pensée juive aux défis de la vie moderne. Rejoignez-nous chaque dimanche soir pour découvrir ces nouveaux enseignements !

Mon premier Chabbat à Jérusalem – Journal d’une Parisienne en Terre Sainte

Mon premier Chabbat à Jérusalem – Journal d’une Parisienne en Terre Sainte

Jeudi soir – Stress et valise mal fermée

Bon. Demain, on part passer Chabbat à B-Lev. À Jérusalem. Oui, Jérusalem, genre la vraie, la ville en or, les pierres millénaires et tout ça. Sauf que là, tout de suite, mon principal problème, c’est que ma valise ne ferme pas. Draps, serviettes, effets personnels, check. On m’a dit qu’il y aurait des couvertures sur place, donc j’ai décidé de ne pas sacrifier mon deuxième pull au profit d’un plaid. Priorités, hein.

Vendredi – Débarquement et premières impressions

On arrive à B-Lev et là… WAOUH. Il y a une ambiance que je n’avais encore jamais ressentie. C’est chaleureux, accueillant, et on a l’impression d’être attendues depuis toujours. Les gens nous sourient, nous posent plein de questions (“C’est votre première fois en Israël ? Vous restez combien de temps ? Ah, vous êtes en Terminale ? Bientôt le bac alors !”). J’ai failli répondre “non, on est en classe verte”, mais je me suis retenue.

16h55 – Allumage des bougies, première émotion

Moment solennel. On allume les bougies, et tout d’un coup, tout ralentit. Là, c’est le vrai début de Chabbat, et je sens une atmosphère spéciale s’installer. Un mélange de sérénité et d’excitation, un peu comme avant une fête où on sait que tout va bien se passer.

Vendredi soir – Repas et chants endiablés

18h30, place au repas. Et quel repas ! Un festin. Houmous, salades, poisson, viande, et des conversations qui fusent dans tous les sens. Les chants commencent et, franchement, je ne m’attendais pas à ça. C’est dynamique, entraînant, on tape dans les mains, et même si je ne connais pas toutes les paroles, j’essaie de suivre. Une fille à côté de moi me murmure “chante en yaourt, personne ne verra la différence”. Astuce validée.

Le Rav Chouchana prend la parole. Son Dvar Torah est hyper captivant, il raconte des anecdotes qui font réfléchir, et j’ai même rigolé plusieurs fois (ce qui est plutôt rare pour un discours religieux, avouons-le).

Après le repas, place à l’Oneg Chabbat, une sorte de veillée avec discussions et jeux. On parle de tout, on rigole, on apprend à connaître les gens, et l’ambiance est tellement naturelle qu’on se sent complètement intégrées.

Samedi matin – Tentative de réveil et café salvateur

9h30. Réveil difficile, mais l’odeur du café et des petits gâteaux me sort de mon état semi-comateux. Petit-déj rapide, puis direction le cours du Rav.

Et là, surprise. Le cours est super intéressant. On parle de choses concrètes, qui nous touchent vraiment, avec une profondeur que je n’avais jamais expérimentée. Ce n’est pas une “leçon”, c’est une vraie discussion, où on peut poser des questions, réagir, partager nos expériences.

13h00 – Repas, ambiance au top et “Team cholent” vs “Team salade”

Le repas de Chabbat est encore un moment hyper convivial. Les débats du jour : “Le cholent, c’est la meilleure invention du monde ou une hérésie culinaire ?” et “Dormir l’après-midi de Chabbat, essentiel ou optionnel ?”.

17h00 – Séouda Chlichit, le moment des confidences

On arrive à la dernière étape du Chabbat, la Séouda Chlichit. L’ambiance est différente, plus posée, plus introspective. On partage des expériences, on chante des mélodies un peu plus nostalgiques, et on sent que la fin du Chabbat approche. C’est à la fois beau et un peu triste.

18h09 – Havdala, émotion et retour au monde “normal”

La Havdala, c’est la transition entre le Chabbat et le reste de la semaine. Les lumières tamisées, le vin, les épices, le chant… C’est un moment puissant. J’ai l’impression qu’on ferme une parenthèse lumineuse et qu’on se prépare à replonger dans le quotidien, mais avec une énergie renouvelée.

Bilan du week-end : WOW.

Ce Chabbat n’était pas juste un Chabbat. C’était une expérience, une immersion, un moment de connexion profonde. J’ai rencontré des gens incroyables, j’ai ressenti quelque chose de spécial, j’ai chanté plus fort que jamais et j’ai découvert une autre façon de vivre la spiritualité.

Et puis, franchement, où d’autre qu’à Jérusalem peut-on ressentir une telle intensité ?

Un énorme merci à B-Lev pour l’accueil de dingue, l’ambiance, les sourires et les souvenirs. C’est sûr, je reviendrai.

Chabbat Chalom, et à la prochaine !

Quand les images se superposent…

Quand les images se superposent…

Hier, vers 15 heures, j’arrivais à Jérusalem, et j’ai été témoin d’une scène qui m’a profondément bouleversée. Je n’avais pas envie d’être là à ce moment-là. Je n’avais pas envie de voir, de mes propres yeux, des trams et des bus stoppés par des manifestants protestant contre la loi de l’enrôlement à l’armée. Peu importe ce que j’en pense, pour ou contre, ce n’est même pas la question. Ce qui m’a bouleversée, c’est la violence de la scène. Et aussi les paroles échangées autour de moi, dans ce transport en commun, des paroles que je n’avais pas envie d’entendre.
Pourquoi Hachem a voulu que je sois témoin de cela ? Quelle leçon dois-je en tirer ? Je suis restée avec cette question, avec ce bouleversement qui m’a empêchée d’être présente à ma journée, d’agir avec clarté.
Puis, ce matin, les images déferlent. La procession immense, tout un peuple qui se lève, qui accompagne, à sa manière, Shiri, Kfir et Ariel, les kédoshim vers leur dernière demeure. Une mer d’orange. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens d’une vidéo qui, chaque fois, me bouleverse et me fait pleurer. Celle des jeunes filles avant l’évacuation du Goush Katif.
L’été 2004. Moi qui avais grandi en France, dans une petite ville de Province, je n’avais jamais rien vu de tel. J’étais au lycée et j’avais décidé de passer mon été en Israël. Partout, des jeunes vêtus d’orange manifestaient contre l’évacuation du Goush Katif décrétée par le gouvernement. Des bracelets, des stickers, des t-shirts, des rassemblements aux stations-service, sur les routes, partout. Je ne comprenais pas tout, mais c’était impossible de ne pas être marquée par cette vague humaine.
Et aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi, mon esprit fait le lien entre ces deux moments. Et surtout, je trouve enfin les mots pour exprimer cette douleur :
“תְּפִלָּה לְעָנִי כִי־יַעֲטֹף”
Une prière du pauvre lorsqu’il est abattu. (Psaume 102)
Ce pauvre, cet ani, qui ne trouve même plus les mots, qui est accablé, englouti par la souffrance, enveloppé dans la prière. Cette prière d’un cœur démuni, qui ne sait même plus comment exprimer sa douleur. יַעֲטֹף, c’est être submergé, c’est être évanoui de tristesse, מתעלף. C’est cette sensation de vide qui aspire tout en nous.
“וְלִפְנֵי ה’ יִשְׁפֹּךְ שִׂיחוֹ׃”
Il déverse sa peine devant Hachem.
Devant Lui, devant Ses yeux. Sur Sa terre. La Terre qu’Il ne quitte pas du regard. Et pourtant, c’est là que nos cœurs se brisent. Mais c’est aussi devant Lui seul que cette douleur peut être entendue. Il est le seul à même d’en comprendre l’ampleur.
Alors, que nous reste-t-il à faire ?
ה’ שִׁמְעָה תְפִלָּתִי וְשַׁוְעָתִי אֵלֶיךָ תָבוֹא׃
Éternel, écoute ma prière, et que mon cri parvienne jusqu’à toi!

Crier vers Lui.
Savoir que notre prière sera entendue.
Parce qu’avoir de la émouna, ce n’est pas ne pas ressentir la douleur. La douleur est vive, insupportable, terrible. Mais la émouna, c’est savoir que tout vient de Lui et que tout est fait avec justesse, même quand on ne comprend rien … ou justement quand on ne comprend rien…
Et pourtant, la seule chose que nous demandons, c’est :
“אַל תַּסְתֵּר פָּנֶיךָ מִמֶּנִּי בְּיוֹם צַר לִי”
Ne me cache pas Ta face au jour de ma détresse.
Nous vivons un temps de hester panim, un temps où le visage divin est voilé. Et voilà que nous approchons de Pourim, la fête où l’on lit la Meguila d’Esther, où tout miracle est caché.
Alors ma prière, c’est que, dans cette douleur qui nous accable, Hachem écoute nos cœurs brisés. Qu’Il se dévoile à nous. Que nous puissions comprendre chaque douleur, assembler les morceaux du puzzle et enfin trouver l’apaisement dans la émouna que nous avons en Lui.

La Torah et l’écologie : Une vision millénaire face aux défis contemporains

La Torah et l’écologie : Une vision millénaire face aux défis contemporains

L’écologie est devenue un enjeu central du XXIe siècle. Face à la crise climatique, à la destruction des écosystèmes et à l’impact de la surconsommation, les sociétés modernes prennent progressivement conscience des conséquences de l’activité humaine sur l’environnement. Pourtant, cette question n’est pas nouvelle et trouve des réponses profondes dans la Torah. Depuis des millénaires, la tradition juive transmet une vision du monde où l’homme est appelé à respecter, gérer et protéger la nature. Cet article explore comment la Torah conçoit cette relation et en quoi sa sagesse millénaire peut éclairer les débats actuels sur l’écologie.

Une sagesse ancienne pour une prise de conscience moderne
Dans le monde moderne, la sensibilisation à l’écologie se traduit par des initiatives variées : réduction des émissions de CO2, recyclage, limitation de l’usage du plastique, etc. Pourtant, cette prise de conscience est souvent fragmentaire, motivée par la peur des conséquences plutôt que par une réflexion profonde sur notre rapport à la nature.

Dans la Torah, l’approche est différente. Elle repose sur une vision holistique du monde où chaque élément de la création a une place et un rôle. L’homme n’est pas un simple consommateur, mais un “gardien” (chomer) du monde qu’Hachem lui a confié.

L’homme et la nature : retrouver l’harmonie
Au fil des siècles, le lien entre l’homme et la nature s’est distendu. Aujourd’hui, la nature est souvent perçue comme une ressource à exploiter plutôt qu’un écosystème avec lequel nous interagissons.

Dès la Genèse, Hachem place Adam dans le Gan Eden avec un double commandement :
– “L’ovda oul’shomra” – Travailler et protéger le jardin (Genèse 2:15).

Ce verset ne prône ni l’exploitation aveugle ni l’inaction, mais une harmonie entre l’homme et la nature. Ce principe se retrouve dans des lois fondamentales comme la Shemita (repos de la terre tous les sept ans) et le Bal Tash’hit (interdiction du gaspillage).

Bal Tash’hit : l’interdiction du gaspillage
L’une des lois majeures de la Torah sur l’écologie est Bal Tash’hit(« ne pas détruire inutilement »). Ce principe est énoncé dans Devarim (Deutéronome 20:19-20) :

> « Lorsque tu assiégeras une ville longtemps, pour lui faire la guerre et la prendre, tu ne détruiras pas ses arbres à la hache, car tu en mangeras les fruits. »

Ce passage, bien que formulé dans un contexte militaire, a été généralisé par les Sages : toute destruction inutile d’une ressource est interdite. Brûler un vêtement encore utilisable, gaspiller de la nourriture, couper des arbres sans raison valable sont autant d’actes prohibés.

Dans une société où la surconsommation prévaut, ce commandement prend une résonance particulière. Produire sans limite, détruire sans remords et polluer sans conscience vont à l’encontre de la vision de la Torah qui prône une consommation réfléchie et respectueuse.

La Shemita : le repos de la terre
Autre loi radicalement écologique : la Shemita, qui impose à la terre un repos tous les sept ans (Lévitique 25:2-7). Plus qu’une simple jachère agricole, ce concept rappelle que la terre n’appartient pas à l’homme mais à Hachem.

Pendant l’année de Shemita :
– Il est interdit de cultiver la terre.
– Les fruits qui poussent naturellement sont à disposition de tous.
– Les dettes sont effacées.

Cette loi incite à une gestion responsable des ressources et à une vision plus équilibrée de l’économie.

Le Shabbat : une pause bénéfique pour la planète
Le Shabbat est un formidable exemple d’impact écologique positif. En interdisant toute forme de travail, y compris l’utilisation d’appareils électriques et de transports motorisés, il réduit naturellement l’empreinte carbone.

Imaginez si toute la planète adoptait un “jour de pause” hebdomadaire :
– Moins de consommation d’énergie.
– Moins de pollution.
– Un temps de réflexion sur la finalité de la vie humaine, au-delà de la consommation et du travail.

Ainsi, la Torah propose un modèle où l’homme cesse d’exploiter la nature et retrouve son équilibre.

Une écologie fondée sur le sens
L’écologie contemporaine prend parfois des allures de dogme. La Torah, elle, ne fait pas de l’écologie un absolu, mais un moyen de sanctifier la création d’Hachem.

Conclusion : Quelle écologie pour demain ?
Loin d’être une mode passagère, l’écologie selon la Torah repose sur des principes intemporels : respect de la nature, modération, responsabilité individuelle et spirituelle. La crise écologique actuelle est autant une crise de valeurs qu’un défi technique.

Si l’homme veut vraiment préserver la Terre, il doit avant tout retrouver sa place de gardien et non de maître absolu. La Torah nous invite à ce changement de paradigme depuis plus de trois mille ans.

Et si nous écoutions enfin cette sagesse ?

Une Soirée Mémorable en l’Honneur de Tou Bichvat avec la Jeunesse Francophone de Jérusalem

Une Soirée Mémorable en l’Honneur de Tou Bichvat avec la Jeunesse Francophone de Jérusalem

Le Centre B-lev a récemment accueilli une soirée d’exception à l’occasion de Tou Bichvat, le Nouvel An des Arbres, en collaboration avec les jeunes du Minhal HaStouDentim, une organisation rassemblant la jeunesse francophone de Jérusalem ayant fait son aliyah seul et poursuivant ses études en Israël. Cet événement, placé sous le signe du partage, de la réflexion et de la convivialité, a rassemblé près d’une centaine de jeunes dans une ambiance chaleureuse et festive.

Un Accueil Gourmand et Festif

Dès l’entrée, l’ambiance était donnée : une atmosphère détendue, des retrouvailles entre amis et de nouvelles rencontres prometteuses. Le buffet offrait un mélange exquis de saveurs et de couleurs, en parfaite adéquation avec l’esprit de Tou Bichvat.

Cocktails fruités préparés avec soin, mêlant agrumes, fruits rouges et épices pour des boissons rafraîchissantes et surprenantes.

Pizza fraîchement préparée, servie chaude, pour combiner gourmandise et simplicité.

Dessert de fruits impressionnant, composé d’un assortiment magnifique de fruits frais coupés et disposés avec raffinement : mandarines, fraises, ananas, raisins, olives, poivrons et maïs miniature, le tout sublimé par des touches de citron et de dattes.


Les jeunes, ravis par cette attention, se sont régalés tout en échangeant sur l’importance de cette fête et ses résonances dans leur propre parcours en Israël.

Une Intervention Captivante sur la Torah et l’Écologie

Après ce moment gourmand, la soirée a pris une tournure plus intellectuelle et spirituelle avec une conférence exceptionnelle donnée par Rav Sadin, en dialogue avec Rav Avraham Lemmel. Le sujet de l’intervention était à la fois actuel et intemporel :

Le rapport du judaïsme à la nature et la question de l’écologie : faut-il être écolo selon la Torah ?

L’échange s’est articulé autour de plusieurs axes majeurs, illustrant la profondeur de la pensée juive sur le sujet :

L’Arbre, Métaphore de l’Homme

Rav Sadin a débuté par un parallèle fascinant entre l’homme et l’arbre, une analogie développée par le Maharal de Prague et Maïmonide. Tout comme un arbre a besoin de racines solides, d’un tronc stable et de branches ouvertes vers le ciel, l’être humain doit s’ancrer dans ses valeurs, se structurer dans son développement personnel et s’élever vers une spiritualité authentique.

Cette vision résonnait particulièrement auprès des jeunes olim présents, qui, eux aussi, sont en pleine croissance, cherchant à s’enraciner dans leur nouvelle vie en Israël tout en s’épanouissant personnellement et spirituellement.

La Responsabilité de l’Homme envers la Nature

Ensuite, la discussion s’est portée sur le rôle de l’homme dans la préservation de la planète. La Torah insiste sur le respect de la nature et l’interdiction du bal tach’hit (le gaspillage inutile). Rav Sadin a expliqué comment cette mitzvah (commandement religieux) nous encourage à adopter une attitude responsable et respectueuse de notre environnement.

Les jeunes, sensibilisés aux questions écologiques, ont posé des questions sur les pratiques écologiques en Israël et sur la manière dont ils peuvent, en tant que juifs, concilier halakha (loi juive) et engagement écologique.

Écologie et Éthique : Un Débat Interactif

Loin d’être un monologue, la conférence s’est rapidement transformée en échange interactif et passionné, où les jeunes ont partagé leurs réflexions et interrogations. Plusieurs sujets ont émergé :

L’impact du Chabbat sur l’environnement : Un jour sans consommation excessive ni déplacement motorisé, est-ce un modèle d’écologie juive ?

La consommation responsable dans la cacheroute : Peut-on adapter notre mode de consommation tout en respectant les lois alimentaires juives ?

Le développement durable en Israël : Comment intégrer l’innovation technologique israélienne dans un mode de vie plus écologique et plus respectueux de la Torah ?


Rav Lemmel et Rav Sadin ont su rendre cet échange dynamique, en intégrant des références bibliques, talmudiques et contemporaines qui ont donné de la profondeur aux discussions.

Un Moment de Partage et d’Inspiration

Après cet échange enrichissant, la soirée s’est prolongée dans une ambiance joyeuse et fraternelle. Certains jeunes ont partagé leurs propres expériences d’aliyah, mettant en lumière les défis et les victoires de leur intégration en Israël.

Un Engagement Collectif

Plusieurs initiatives ont émergé à la suite de cette soirée :

Lancer un projet écologique commun, par exemple des plantations d’arbres en Israël.

Organiser des rencontres régulières sur des thématiques juives et environnementales.

Encourager un mode de vie plus responsable parmi les jeunes de la communauté, en limitant le gaspillage et en adoptant des habitudes plus respectueuses de l’environnement.


Une Soirée Réussie et Inspirante

La soirée Tou Bichvat au Centre B-lev restera gravée dans les mémoires comme un moment unique de rencontre, de réflexion et de partage. Les cocktails fruités et le buffet festif ont créé une atmosphère conviviale, tandis que l’intervention de Rav Sadin et Rav Lemmel a nourri les esprits.

Les jeunes sont repartis inspirés et renforcés dans leur attachement à leur héritage juif et à leur engagement en Israël. Cette soirée illustre parfaitement l’ADN du Centre B-lev : un espace de rencontre où se mêlent culture, spiritualité et convivialité, au service d’une jeunesse dynamique et engagée.

Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle célébration de Tou Bichvat encore plus inspirante !

Sushis, vie et judaïsme : ce que j’ai appris d’une soirée entre filles

Sushis, vie et judaïsme : ce que j’ai appris d’une soirée entre filles

Sushis, vie et judaïsme : ce que j’ai appris d’une soirée entre filles

Après une soirée mémorable à B-Lev, les mains encore imprégnées de l’odeur du riz vinaigré et les souvenirs des fous rires bien ancrés dans mon esprit, je me suis posé une question : qu’est-ce que cette expérience m’a appris, au-delà de la technique du roulage de makis ?

Parce qu’en réalité, tout est une occasion d’apprendre. Même un simple atelier sushi peut devenir une réflexion sur la vie, le judaïsme, et notre relation avec Hachem. Alors, voici quelques leçons précieuses que je retiens.

  • 1. On ne crée pas, on assemble – Une vision japonaise… et juive ?

Le Rav Zerbib nous a fait remarquer quelque chose d’intéressant : dans la cuisine japonaise, il n’y a pas vraiment de création, mais plutôt de l’assemblage.

Les Japonais prennent des éléments bruts de la nature (poisson cru, riz cuit, algues, légumes) et les assemblent avec précision, sans trop les transformer. Pas de cuisson complexe, pas de fermentation longue, pas de levain… Pas de pain.

Chez nous, c’est tout l’inverse. Le pain est central dans notre culture, à tel point qu’il est le seul aliment qui mérite une brakha unique, spéciale : Hamotzi Le’hem Min Haaretz. Mais si on y réfléchit bien, Hachem ne fait pas descendre le pain du ciel. Il nous donne du blé, et c’est à nous de le moissonner, le moudre, le pétrir, le cuire.

C’est une grande différence. Hachem veut que nous soyons Ses partenaires dans la création. Il ne nous donne pas tout prêt, mais nous laisse transformer les éléments qu’Il nous offre. Le judaïsme nous pousse à aller au-delà du simple assemblage, à créer, à élever la matière.

Et finalement, c’est peut-être ça, la plus grande leçon de la soirée : sommes-nous juste des assembleurs, ou des créateurs ?


  • 2. L’importance du travail bien fait – Entre patience et rigueur

Faire des sushis, c’est tout un art. Il faut mesurer la quantité de riz, couper les légumes avec précision, rouler avec délicatesse… Rien n’est laissé au hasard.

Au début, j’ai voulu aller vite, un peu comme dans la vie. Résultat ? Mon rouleau était bancal, pas assez serré, et tout s’est écroulé dès la première bouchée. Un sushi, c’est comme une mitzva : si tu la fais à moitié, elle ne tient pas !

Le judaïsme nous enseigne que chaque détail compte. Une mezouza mal fixée, une allumage des bougies trop tardif, une prière sans intention… ça change tout. Le sushi nous rappelle qu’il ne suffit pas de “faire”, il faut bien faire. Avec soin, précision et kavanah (intention).


  • 3. Travailler ensemble – Le secret du vrai partage

J’aurais pu faire mes sushis toute seule dans mon coin, mais franchement, ça aurait été bien moins drôle. Toute la magie de la soirée venait du partage : on s’aidait, on riait de nos échecs, on goûtait les créations des autres.

C’est aussi ça, le judaïsme. On ne fait pas la Torah en solo. Un Juif est toujours connecté aux autres. On prie en minyan, on fait Chabbat en famille, on apprend en havrouta.

Le sushi en est une belle métaphore : chacun apporte un ingrédient, et c’est l’assemblage de tous ces éléments qui crée quelque chose de beau et de savoureux.


  • 4. Accepter de ne pas être parfait du premier coup

J’ai raté mon premier sushi. Et mon deuxième aussi. Mais à force de persévérer, j’ai fini par en réussir un.

Dans la vie, c’est pareil. On ne devient pas parfait du premier coup. On grandit, on se corrige, on apprend. Nos erreurs ne sont pas des échecs, elles sont juste des étapes sur le chemin de la réussite.

Hachem ne nous demande pas d’être parfaits, Il nous demande de progresser. De ne pas avoir peur d’essayer, de nous améliorer à chaque étape.


  • 5. Profiter du processus autant que du résultat

Un bon sushi, ça se mange en une bouchée. Pourtant, on met du temps à le préparer. Alors, est-ce que ça vaut vraiment le coup de passer 10 minutes à rouler un maki qu’on va avaler en 3 secondes ?

La réponse est oui. Parce que le vrai plaisir n’est pas seulement dans la dégustation, mais dans la préparation, dans le cheminement.

Le judaïsme est basé sur cette même idée : on ne vit pas uniquement pour atteindre des objectifs, on vit pour le voyage.

On pourrait dire :

Pourquoi prier chaque jour, si on recommence demain ?

Pourquoi faire Chabbat chaque semaine, si ça revient tout le temps ?

Pourquoi apprendre la Torah, si on ne pourra jamais tout savoir ?


Parce que le but n’est pas uniquement d’arriver à destination, mais de savourer chaque étape du chemin.


Alors, qu’est-ce que je retiens de cette soirée sushi ?

Beaucoup plus que des techniques culinaires.

Ne sois pas juste un assembleur, sois un créateur. Élève la matière, transforme-la, sois partenaire avec Hachem.

Fais les choses bien, pas juste “vite fait”. Chaque détail compte, dans la cuisine comme dans la Torah.

Apprends avec les autres. La vie est plus belle quand elle est partagée.

Accepte tes erreurs, elles te feront grandir. La perfection vient avec l’effort et le temps.

Apprécie le chemin autant que l’arrivée. Le processus est aussi important que le résultat.


Finalement, cette soirée était bien plus qu’un simple atelier. C’était une leçon de vie, à la sauce soja et au wasabi.

Alors, prêt(e) à rouler ton propre maki de Torah et de croissance personnelle ?

Ce soir, direction B-Lev pour une soirée entre filles

Ce soir, direction B-Lev pour une soirée entre filles

Mardi soir – 20h30

Cher journal,

Ce soir, direction B-Lev pour une soirée entre filles. Je savais qu’on allait passer un bon moment, mais je ne m’attendais pas à autant de fous rires ! Le Rav Zerbib nous avait préparé une activité originale : un atelier sushi. Autant te dire que certaines (dont moi) étaient venues surtout pour manger, mais finalement, on a appris bien plus que prévu…

20h45 – En mode chefs sushi (ou presque)

On s’est retrouvées autour d’une immense table remplie d’ingrédients : feuilles de nori, riz vinaigré, saumon, avocat, concombre… Tout avait l’air bien organisé. Sauf que très vite, c’est parti dans tous les sens !

Le Rav a commencé à nous expliquer la technique :

“Il faut bien étaler le riz, mais pas trop, sinon ça déborde…”

“Ne mettez pas trop d’ingrédients, sinon impossible de rouler.”


Facile en théorie. Mais dans la pratique ? Catastrophe ! Entre celles qui mettaient trop de riz, celles qui oubliaient l’algue et celles qui créaient des “rouleaux surprises” (ingrédients aléatoires non identifiés), le résultat était… unique !

Et là, une question nous est venue : “Au fait, c’est quelle brakha sur les sushis ?”
Bonne question, non ? On a essayé de réfléchir. Le riz, c’est “Mézonot” ? Le poisson, c’est “Chéhakol” ? Et si c’est avec de l’algue, on fait quoi ? Heureusement que le Rav était là pour éclaircir nos doutes.

21h15 – Entre apprentissage et fous rires

On a continué à tester nos talents culinaires… et nos nerfs ! Les rouleaux de certaines étaient parfaits, d’autres ressemblaient plus à des crêpes mal pliées. Mais peu importe, l’ambiance était géniale.

À un moment, une autre question nous a traversé l’esprit : “Mais au fait, il faut vérifier les algues contre les vers ?”
On a regardé le Rav, mi-inquiètes, mi-curieuses. Parce que bon, s’il y a un truc qui nous dégoûte, c’est bien l’idée qu’un petit ver se cache dans notre sushi maison… Heureusement, il nous a rassurées : les algues vendues avec une bonne cacheroute sont déjà vérifiées. Ouf, on a échappé à une crise collective !

21h45 – Ça commence à ressembler à des vrais sushis

Petit à petit, nos makis prenaient forme. Et puis, il y a toujours la fille qui veut briller avec son vocabulaire :

“Comment on dit ‘poisson cru’ en hébreu ?”

“Euh… דג נא (dag na) ?”

“Ouaaah, t’es une pro du sushi ET de l’hébreu toi !”


Bref, entre culture générale et improvisation culinaire, on n’a pas vu le temps passer.

22h30 – Dégustation et papotage

Quand enfin nos plateaux étaient remplis, place à la dégustation. Verdict ? Trop bon ! Bon, certains makis étaient un peu trop grands, d’autres trop compacts, mais l’essentiel, c’était qu’on les avait faits nous-mêmes. Et franchement, ils avaient le goût de la réussite (et du fou rire) !

On a continué à discuter en mangeant, et le Rav en a profité pour nous glisser quelques belles réflexions. Il nous a parlé de l’importance du partage, du fait que même en cuisine, on peut apprendre sur nous-mêmes et sur les autres.

23h15 – Retour à la maison, le cœur léger

En rentrant, je me suis dit que ce n’était pas juste une soirée sushi. C’était une soirée où on avait appris ensemble, partagé, rigolé… Un moment simple, mais qui fait tellement de bien.

Alors, cher journal, la prochaine fois, c’est quoi ? Une soirée pizza ? Chabbat plein ? Peu importe, du moment qu’on est ensemble !

Signé : Julie Déborah, apprentie sushi-chef et future experte en brakha des makis !

B-lev présent à l’événement de l’Ulpan Etzion le 29 janvier 2025

B-lev présent à l’événement de l’Ulpan Etzion le 29 janvier 2025

Nous sommes heureux d’annoncer que B-lev participera à l’événement organisé par le célèbre Ulpan Etzion, qui se tiendra le 29 janvier 2025 à Jérusalem. Cet événement est une belle opportunité pour les étudiants du programme et les nouveaux immigrants (olim) de découvrir les différentes organisations communautaires dédiées à leur intégration en Israël.

Une initiative pour les nouveaux immigrants

Depuis des décennies, l’Ulpan Etzion joue un rôle clé dans l’intégration des jeunes adultes récemment arrivés en Israël, en offrant un apprentissage intensif de l’hébreu et un accompagnement pour une insertion réussie dans la société israélienne. Cet événement, organisé sur le campus de l’Ulpan, permettra aux participants d’explorer les ressources et initiatives mises à leur disposition par des associations telles que B-lev, tout en créant des liens avec d’autres olim.

Horaires : de 11h30 à 13h30

Ce que vous pourrez découvrir au stand de B-lev :

Les projets actuels de B-lev, dédiés aux jeunes adultes, familles et nouveaux arrivants.

Nos événements communautaires, ateliers et activités centrés sur l’épanouissement personnel et spirituel.

Un espace pour poser vos questions, partager vos idées et découvrir comment participer activement à nos initiatives.


Nous mettrons également l’accent sur nos actions spécifiques pour accompagner les nouveaux immigrants dans leur intégration, en proposant des ressources et des activités adaptées à leurs besoins uniques.

Une occasion de contribuer et de s’inspirer

En plus de découvrir les initiatives de B-lev et d’autres organisations, cet événement vous offre l’occasion de participer activement en partageant vos idées, vos documents ou tout ce qui pourrait enrichir nos futurs projets. Votre contribution pourrait notamment servir à développer des activités dédiées aux jeunes olim, pour favoriser leur intégration en Israël.

Informations pratiques :

Lieu : Ulpan Etzion, Jérusalem.

Horaires : De 11h30 à 13h30.


Cet événement, riche en opportunités et en connexions, est une étape clé pour tous les nouveaux immigrants souhaitant explorer les nombreuses ressources communautaires en Israël. Venez nous rencontrer, découvrir nos projets et contribuer à bâtir ensemble une communauté forte et accueillante.

Nous espérons vous y voir nombreux !